Approche médicale de la douleur du genou
Le Dr Adrien Stolz détaille sa démarche face à une douleur du genou : anamnèse, examen clinique et imagerie. Il aborde deux pathologies fréquentes, l’arthrose et le syndrome fémoropatellaire, tout en insistant sur l’approche globale et la prise en charge progressive avant toute chirurgie.
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- Dr Adrien Stolz
- Anamnèse
- Examen clinique
- Imagerie standard
- Cas cliniques
- Traitements
- Physiothérapie
- Infiltration
- Chirurgie du FHL
- Traitement médical global
- Faire une anamnèse systématique
- Commencer par l'examen du côté sain
- Analyser la marche
- Toujours faire une radio
Informations
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Anatomie:
Chirurgie:
Approche structurée d’une douleur de genou
La prise en charge commence par une anamnèse précise : contexte d’apparition, facteurs aggravants et soulageants, retentissement sur l’autonomie ou l’activité physique. Les antécédents traumatiques et chirurgicaux sont recensés, y compris d’anciennes méniscectomies parfois « oubliées ». Cette première étape oriente l’examen clinique et l’imagerie, tout en hiérarchisant les hypothèses diagnostiques.
L’objectif est d’identifier rapidement la pathologie prédominante (dégénérative, mécanique, ligamentaire) et de calibrer un traitement d’abord médical lorsque cela est pertinent.
Examen clinique bilatéral et pièges à éviter
L’évaluation débute à la marche : boiterie, aide à la déambulation, attitudes vicieuses. On documente les amplitudes, la laxité en extension et à 30°, la stabilité du pivot central (Lachman, tiroirs) et les tests méniscaux. La hanche et la colonne sont examinées brièvement afin d’écarter une douleur projetée (coxoarthrose, radiculopathie).
Comparer systématiquement au côté sain est essentiel ; cela sert d’étalon et évite les sur‑interprétations. Cette démarche évite de passer à côté d’une cause extrarticulaire ou d’une atteinte associée.
Un traitement médical bien conduit, c’est souvent la première étape d’une chirurgie réussie.
Imagerie raisonnée
La radiographie standard reste l’examen de base ; elle suffit souvent à asseoir le diagnostic et à guider la suite. Des incidences adaptées objectivent le pincement compartimental et les troubles d’axe. L’IRM est réservée aux situations où elle apporte une information déterminante (doute lésionnel, bilan pré‑opératoire ciblé).
Formuler une question précise à l’imagerie permet d’obtenir un compte rendu utile et d’éviter des descriptions anxiogènes sans impact thérapeutique.
Deux cadres fréquents : arthrose et syndrome fémoropatellaire
Chez le sujet plus âgé, l’arthrose domine, rarement opérée d’emblée. Le traitement associe antalgiques, physiothérapie, infiltrations selon les cas, avec une évaluation régulière de l’« épuisement » du médical pour discuter la chirurgie au bon moment. Chez le sujet jeune et sportif, les douleurs antérieures relèvent souvent d’un syndrome fémoropatellaire, qui s’inscrit dans un déséquilibre global de la chaîne du membre inférieur.
L’analyse fonctionnelle (marche, podobarométrie) et la recherche d’un hallux limitus fonctionnel orientent la rééducation et, pour des cas sélectionnés, une option chirurgicale ciblée (p. ex. thénolyse du FHL).
À Medicol, on a bien compris que le genou est le fusible entre hanche et cheville.
Prise en charge progressive et personnalisée
Le traitement s’adapte au retentissement : maintien des activités compatibles, renforcement musculaire et proprioception, contrôle pondéral, aides antalgiques temporaires. Les infiltrations sont discutées selon l’indication et réalisées au besoin sous guidage. Le suivi rapproché permet d’objectiver l’amélioration, d’ajuster le programme de physiothérapie et de définir le moment opportun d’une intervention s’il y a lieu.
Cette progressivité sécurise le parcours de soins et améliore l’adhésion du patient.
Message aux référents et aux patients
Une évaluation systématique, des examens ciblés et une information claire constituent le socle d’une prise en charge efficace. Le genou n’est pas isolé ; il reflète souvent un déséquilibre de la chaîne fonctionnelle. Orienter au bon moment, en confiance, permet d’offrir un traitement mesuré, parfois chirurgical, mais toujours adossé à un médical bien conduit.
L’objectif final est une marche stable, indolore et adaptée aux objectifs de vie du patient.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.