Comprendre et traiter les lésions du ménisque
Cette présentation spécialisée aborde l’évolution des traitements des lésions du ménisque, en insistant sur l’importance de la réparation plutôt que la résection. Elle détaille les différents types de lésions (capsuloméniscales, horizontales, de racines) et les liens avec le ligament croisé antérieur. L’objectif est de préserver le capital méniscal pour éviter l’arthrose et favoriser un retour au sport.
Médecins
Sujets
Traitements
Conseils
- Dr Eric Choudja Ouabo
- Évolution de la chirurgie du ménisque
- Anatomie fonctionnelle
- Types de lésions méniscales
- Lien ménisque-LCA
- Indications chirurgicales
- Réparation méniscale
- Suture
- Ménisectomie
- Infiltration
- Préserver le ménisque réduit le risque d’arthrose
- Réparer les lésions de racines est crucial
- Explorer les segments postérieurs en chirurgie du genou
Informations
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Anatomie:
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Thèmatique:
De la résection à la préservation : évolution des concepts
L’histoire de la chirurgie méniscale a vu un glissement majeur : la résection systématique a progressivement cédé la place à des stratégies de préservation. Le ménisque ne se limite pas à amortir ; il optimise le contact, stabilise le genou et contribue à la proprioception. Son retrait augmente les contraintes de plus de 200 %, avec un retentissement dégénératif documenté.
La question n’est plus « enlever ou non », mais « où, quoi et comment réparer » lorsque le tissu est réparable, et « quand s’abstenir » lorsque la lésion est dégénérative et peu symptomatique.
Typologie des lésions et liens avec le LCA
Parmi les lésions pertinentes : la désinsertion capsulo‑méniscale postérieure (rampe), le clivage horizontal du jeune sportif, et les ruptures de racines. Leur retentissement biomécanique dépend du pivot central. Dans un genou à LCA rompu, la translation tibiale est augmentée et une lésion de rampe peut passer inaperçue si l’exploration postérieure n’est pas systématique. Une lésion de racine interrompt l’anneau et équivaut fonctionnellement à une ménisectomie totale si elle n’est pas refixée.
Identifier correctement la lésion conditionne l’indication et le résultat.
On est passé du concept de « if it’s torn, take it out » au concept de « safe the meniscus ».
Exploration dédiée et techniques de réparation
L’exploration des segments postérieurs par voies postéro‑médiale ou postéro‑latérale révèle des lésions non visibles en antérieur. Les techniques au crochet, les sutures « all‑inside », « inside‑out » et « outside‑in » sont sélectionnées selon la topographie. L’objectif est constant : réduire, stabiliser et restaurer la continuité annulaire pour retrouver une cinématique normale.
Le respect des structures vasculo‑nerveuses et une installation soignée du genou conditionnent la sécurité du geste.
Traitement conservateur : une place de choix dans les dégénératifs
Dans les lésions dégénératives, l’abstention opératoire couplée à des infiltrations et à des semelles adaptées règle la majorité des cas et permet d’éviter la chirurgie. L’indication opératoire se discute face à une douleur mécanique persistante, une instabilité ou une perte de fonction annulaire.
Cette hiérarchisation des traitements protège le cartilage sans priver le patient des bénéfices d’une réparation quand elle est réellement nécessaire.
Une lésion de la racine, c’est comme si vous n’aviez plus du tout de ménisque.
Préserver la biomécanique pour protéger la greffe et le cartilage
Réparer une lésion de rampe réduit la translation tibiale antérieure et stabilise le genou. La refixation d’une racine restaure l’anneau de charge, diminuant les pressions de contact. Ces gestes améliorent les conditions biomécaniques, protègent une éventuelle greffe de LCA et favorisent un retour au sport dans de bonnes conditions.
La qualité du résultat tient à la précision de l’indication et à l’exécution technique.
Perspective patient : réparer quand il le faut, s’abstenir quand c’est possible
Le cap est clair : privilégier la fonction. Beaucoup de lésions dégénératives se calment avec un traitement conservateur bien conduit. Lorsque la lésion est instable ou compromet l’anneau, une réparation ciblée offre de meilleurs résultats à long terme qu’une résection.
Informer le patient, objectiver la mécanique, puis choisir l’option la plus protectrice du cartilage constituent la ligne directrice de la prise en charge.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.