Comprendre l'arthrose de la hanche et ses traitements
Cette vidéo explique l’arthrose de la hanche, ses causes, ses symptômes et ses traitements. Elle détaille les solutions conservatrices comme la physiothérapie, les infiltrations ou la perte de poids, puis les options chirurgicales comme la prothèse de hanche, avec un aperçu des matériaux, des innovations et de la rééducation.
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- Prof. Brigitte Jolles-Haeberli
- Définition de l’arthrose
- Causes et symptômes
- Diagnostic clinique et radiologique
- Traitements conservateurs
- Prothèse totale de hanche
- Traitement conservateur
- Prothèse totale de hanche
- Infiltration d'acide hyaluronique
- Surveiller les premiers symptômes de douleurs à l’aine
- Préserver la mobilité de la hanche
- Réduire le poids pour ménager l’articulation
- Consulter en cas de boiterie
- Respecter la rééducation post-opératoire
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Comprendre l’arthrose de la hanche
L’arthrose de la hanche correspond à une usure progressive du cartilage recouvrant la tête fémorale et le cotyle. Lorsque cette surface lisse perd son intégrité, le glissement devient irrégulier et douloureux, entraînant une gêne à la marche et aux gestes quotidiens. L’articulation cherche alors à compenser par une prolifération osseuse périphérique, au prix d’une perte de mobilité et d’une fatigue musculaire. Dans ce cadre, le diagnostic précoce et une information claire sur les options thérapeutiques permettent d’anticiper les adaptations nécessaires du mode de vie.
Cette pathologie concerne des profils variés. Elle peut s’inscrire dans un vieillissement physiologique, résulter d’antécédents traumatiques ou s’associer à des maladies rhumatismales. Chez les sujets plus jeunes, une anomalie de morphologie (dysplasie) accélère l’usure. L’objectif initial est de préserver la fonction en maintenant une marche la plus fluide possible, car le cartilage se nourrit du liquide articulaire par le mouvement. Une stratégie progressive – exercices guidés, contrôle pondéral, traitement médical raisonné – constitue la première étape.
Symptômes et facteurs de risque
La douleur siège typiquement dans le pli de l’aine, parfois projetée vers la cuisse. Elle s’accentue à la charge, lors des escaliers ou au lever d’une position assise prolongée. La boiterie peut apparaître avec une faiblesse des muscles fessiers et une diminution nette de la rotation interne. L’habillage, l’enfilage des chaussures ou la coupe des ongles deviennent difficiles. Ces manifestations traduisent une perte de congruence articulaire et un frottement os contre os aux stades avancés.
Plusieurs facteurs majorent le risque : l’hérédité, les sports à impacts répétés, le surpoids (chaque kilo supplémentaire augmente les contraintes), certaines affections rhumatismales, des séquelles traumatiques anciennes et, plus rarement, une vascularisation fragile de la tête fémorale favorisant une nécrose sous-chondrale. Identifier ces éléments oriente la prévention (réduction pondérale, adaptation des activités) et guide la discussion thérapeutique au bon moment.
Une fois que le cartilage est usé, la tête fémorale ne peut plus glisser correctement.
Bilan clinique et radiologique
L’examen débute par l’analyse de la marche : recherche d’une boiterie, d’un basculement pelvien, d’une compensation du rachis. Couché, le testing montre souvent une douleur à la rotation interne, avec une rotation externe relativement préservée. Des manœuvres simples (piston, rolling) objectivent la douleur de charge. Un examen neurologique et vasculaire rapide permet d’écarter des diagnostics associés.
La radiographie standard (bassin de face, profils) suffit le plus souvent pour confirmer le diagnostic : pincement articulaire, ostéophytes, géodes sous-chondrales et sclérose sont caractéristiques. La planification 3D par scanner est utile en préopératoire pour simuler le positionnement des implants, apprécier les zones de contrainte et optimiser l’équilibre entre stabilité et mobilité après chirurgie.
Traitements conservateurs et hygiène de vie
La première étape vise à améliorer le glissement articulaire et la guidance musculaire. La physiothérapie restaure les amplitudes, entretient la marche et réduit les douleurs en favorisant la diffusion du liquide articulaire. La réduction pondérale diminue les contraintes. Selon le contexte, un traitement antalgique progressif (paracétamol, anti‑inflammatoires, puis, plus rarement, opioïdes) peut être nécessaire. Chez les patients jeunes souhaitant différer la chirurgie, une viscosupplémentation par acide hyaluronique peut être discutée.
L’objectif est d’obtenir un fonctionnement acceptable pour le quotidien, de retarder l’indication opératoire et de préserver la musculature. Un accompagnement régulier aide à adapter l’activité et à repérer le moment où le traitement médical devient insuffisant.
L’objectif de la chirurgie est de retrouver un appui non douloureux et une bonne mobilité.
Prothèse totale de hanche : options et matériaux
Lorsque la douleur limite la marche et les gestes de base malgré un traitement bien conduit, la prothèse totale de hanche devient pertinente. Les voies d’abord antérieure ou postérieure sont choisies selon les habitudes de l’équipe et l’anatomie. Les implants peuvent être cimentés (appui complet immédiat, utile en cas d’ostéoporose) ou non cimentés, avec revêtement d’hydroxyapatite favorisant l’ostéointégration (appui partiel transitoire).
Le couple de frottement conditionne l’usure à long terme : céramique–polyéthylène hautement réticulé, métal–polyéthylène, céramique–céramique, ou céramique métallisée (zirconium). Les têtes à double mobilité augmentent l’arc de mouvement et diminuent le risque de luxation chez certains profils actifs. La planification 3D, les guides sur mesure et, dans certains centres, l’assistance robotisée contribuent à une reconstruction plus précise.
Rééducation et perspectives
La mobilisation débute précocement : marche avec cannes, renforcement des muscles fessiers et du quadriceps, apprentissage des escaliers dès les premiers jours. L’appui est adapté au type de fixation jusqu’au contrôle de 4–6 semaines, puis l’objectif vise une marche fluide sans cannes et la reprise progressive des activités de loisir non à impacts. La satisfaction est élevée lorsque la douleur est contrôlée et la fonction restaurée.
Les progrès actuels portent sur la planification systématique en 3D, l’optimisation des couples de frottement et la personnalisation des implants. La réussite réside dans l’alliance d’une indication posée au bon moment, d’une exécution précise et d’une rééducation rigoureuse.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.