Coupe tibiale et prothèse du genou : respecter l’anatomie
Le Dr Vallotton aborde l’importance de l’angle de coupe tibial dans la pose d’une prothèse partielle du genou. Il plaide pour le respect de l’obliquité naturelle de l’interligne articulaire, permettant une meilleure stabilité de l’implant et évitant les subluxations. Une intervention technique mais essentielle pour garantir le succès de la chirurgie.
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- Dr Jacques Vallotton
- Définition de l’angle tibial
- Coupe tibiale personnalisée
- Risques des coupes standardisées
- Prothèse unicompartimentaire
- Respect de l’axe articulaire
- Respecter l’anatomie du patient
- Mesurer l’angle varus tibial
- Suivre l’interligne articulaire
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Prothèse unicompartimentaire : respecter l’anatomie pour la stabilité
Dans la prothèse unicompartimentaire du genou, la qualité du résultat dépend d’abord du respect de l’anatomie. L’interligne tibio‑fémorale est souvent oblique chez les genoux en varus ; imposer une coupe tibiale à 90° sur l’axe mécanique peut désorganiser cette géométrie naturelle. En suivant l’obliquité propre du patient, l’implant reste calé, l’interface ménisco‑prothétique fonctionne sans glissement parasite et le tibia n’a pas tendance à se subluxer.
Cette logique privilégie la fonction et la stabilité, conditions d’une récupération fluide et d’une satisfaction durable.
Comprendre l’obliquité de l’interligne tibial
Plus la courbure varus est marquée, plus l’interligne du genou est oblique. La coupe tibiale ne doit pas s’aligner sur la cuvette d’usure, mais sur le cartilage sain opposé. C’est cette référence anatomique qui guide l’orientation de la surface d’appui prothétique. En respectant l’angle propre du patient, l’implant suit la mécanique native de l’articulation, évitant contraintes anormales et phénomènes de bascule.
L’objectif est simple : reproduire la physiologie du genou conservé plutôt que d’imposer une géométrie artificielle.
Le respect de l’anatomie est la garantie de l’absence de subluxation.
Mesurer l’angle varus tibial : méthode simple et reproductible
La démarche consiste à tracer l’axe mécanique du tibia (des épines tibiales au centre de la cheville), puis la ligne suivant exactement le cartilage sain du compartiment opposé. La perpendiculaire à cette ligne, croisant l’axe mécanique, définit l’angle varus tibial à respecter lors de la coupe. Cette mesure, reproductible, aligne l’implant sur l’interligne fonctionnelle réelle du genou du patient.
Une coupe fidèle à cet angle stabilise le plateau prothétique et limite les contraintes au massif des épines.
Risques d’une coupe à 90° : glissement et subluxation
Couper perpendiculairement à l’axe mécanique sur un genou varus accentue le décalage entre prothèse et interligne anatomique. À moyen terme, le massif des épines peut entrer en conflit avec le bord de l’implant, source de glissement, d’usure et d’instabilité. Dans les séries historiques, ces « surprises » ont conduit à modifier le dessin des implants ; la meilleure réponse reste de respecter l’obliquité native.
Aligner la prothèse sur l’interligne du patient réduit le risque de subluxation et préserve la cinématique.
Il est essentiel de suivre l’obliquité naturelle de l’interligne articulaire.
Ce que cela change pour le patient : mobilité sans instabilité
Un appui prothétique parallèle à l’interligne rend la cinématique plus fluide : la flexion est libre, la stabilité médiale est mieux préservée et la sensation d’« accrochage » disparaît. La rééducation se concentre alors sur le renforcement et la proprioception, sans devoir compenser une erreur d’orientation. Cette cohérence biomécanique se traduit par une marche plus confiante et des activités reprises plus sereinement.
Planification et suivi : intégrer l’anatomie dans chaque étape
La planification 3D et les gabarits opératoires aident à reproduire l’angle déterminé en préopératoire. En post‑opératoire, l’analyse clinique et radiologique vérifie l’alignement, tandis que la physiothérapie consolide la fonction. Respecter l’anatomie n’est pas un dogme : c’est une stratégie concrète pour obtenir stabilité, confort et longévité de l’implant.
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Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
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Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.