Douleurs de hanche chez le sportif : panorama clinique
Cette présentation propose un panorama complet des douleurs de hanche chez le sportif, en passant en revue les causes fréquentes, les diagnostics différentiels et les approches thérapeutiques. À travers des cas cliniques variés, le spécialiste illustre la complexité de cette articulation et les traitements adaptés selon le type de blessure.
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- Dr Guillaume Muff
- Panorama clinique hanche
- Epidémiologie
- Démarche diagnostique
- Cas cliniques
- Traitements
- Traitement conservateur
- Infiltration
- Chirurgie
- PRP
- Physiothérapie
- Anatomie complexe
- Diagnostics variés
- Charge sportive à adapter
- Imagerie utile
- Importance du repos
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Anatomie:
Pourquoi la hanche fait mal chez le sportif
La hanche supporte des contraintes élevées en course, en sports de pivot et en disciplines d’impulsion. Chez le sportif, la douleur provient souvent d’un enchaînement de facteurs : morphologie, surcharge d’entraînement, gestes répétés et récupération insuffisante. Elle n’est pas toujours proportionnelle à l’imagerie de départ.
Dans ce cadre, la première étape consiste à situer la douleur (aine, fesse, face latérale) et son contexte d’apparition (début progressif, point aigu, reprise trop rapide). L’anamnèse précise la charge, les volumes, les surfaces pratiquées et les changements récents d’intensité. L’objectif n’est pas seulement de nommer une lésion, mais d’identifier le mécanisme qui l’entretient afin d’adapter la charge et de sécuriser le retour au terrain.
Les diagnostics fréquents et les pièges
Chez l’athlète jeune, le conflit fémoro-acétabulaire est un générateur majeur de symptômes à l’aine. Il coexiste volontiers avec des atteintes du labrum. Les tendinopathies du moyen fessier et la bursite trochantérienne donnent une douleur latérale et nocturne. Des fractures de stress du col fémoral ou du bassin doivent être recherchées en cas de douleur mécanique d’effort. La pubalgie croise souvent la hanche par surcharge des chaînes antérieures.
À ne pas manquer : une douleur projetée d’origine lombaire ou sacro-iliaque pouvant mimer une coxopathie. L’examen clinique compare la mobilité des deux hanches, teste les conflits, la force des fessiers et explore la chaîne lombo-pelvienne. Le diagnostic est dynamique : il s’affine à la lumière de l’évolution sous traitement.
L’adaptation de la charge sportive est souvent la clé du traitement conservateur.
Imagerie utile, imagerie raisonnée
La radiographie standard de bassin et hanches de face reste l’examen de base pour dépister dysplasie, cam/pincer et coxarthrose. L’IRM et l’arthro-IRM précisent les lésions labrales et cartilagineuses, ou recherchent une fracture de stress. L’échographie a un intérêt pour les tendinopathies et les bursites, mais ses limites sont marquées pour l’articulation profonde, notamment chez les patients très musclés.
L’imagerie ne remplace pas l’examen fonctionnel. Elle oriente la stratégie, confirme une hypothèse ou élimine un piège. En cas d’évolution atypique, le diagnostic initial doit être réévalué et, si nécessaire, complété.
Traitement conservateur : charge, contrôle moteur et récupération
La majorité des douleurs de hanche du sportif relèvent initialement d’une prise en charge conservatrice. L’axe est double : réduire la contrainte (ajustement des volumes, surfaces, cadence) et améliorer la tolérance tissulaire (renforcement des fessiers, contrôle lombo-pelvien, mobilité ciblée). Les antalgiques/anti-inflammatoires peuvent aider à court terme. Les infiltrations (corticoïdes, voire PRP selon le contexte) ont une place sélective, sous guidage, dans une stratégie globale et limitée dans le temps.
La récupération (sommeil, périodisation, nutrition) fait partie du traitement. Un plan de reprise graduée, chiffré, permet de valider chaque étape sans réveil douloureux durable.
Il ne faut pas hésiter à réévaluer un diagnostic initialement posé si l’évolution n’est pas favorable.
Quand discuter la chirurgie
La chirurgie se discute en cas d’échec documenté du traitement conservateur, de lésion mécanique avérée et de gêne fonctionnelle persistante. L’arthroscopie corrige un conflit, traite un labrum fissuré et lisse des lésions cartilagineuses sélectionnées. Certaines dysplasies relèvent d’ostéotomies réorientations. La décision est multidimensionnelle : âge, objectifs sportifs, morphologie, état du cartilage et attentes réalistes.
L’information porte sur les bénéfices espérés, les risques, la durée de convalescence et la probabilité d’un retour au sport ciblé, parfois avec adaptation.
Retour au terrain et prévention
La reprise suit un fil conducteur : indolence à la marche, gestes techniques sans douleur, puis réintroduction des contraintes (vitesse, pivot, sauts). Les critères de progression sont fonctionnels (force symétrisée, endurance des fessiers, contrôle du valgus dynamique) et symptomatiques (pas de douleur >24–48 h après charge).
À long terme, la prévention repose sur la gestion des volumes, la qualité technique, le renforcement des chaînes glutéales et le travail de mobilité. Un suivi régulier permet d’ajuster la charge et d’éviter les rechutes.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.