Prothèse unicompartimentale du genou : retour sur une révolution
Le Dr Philippe Cartier revient sur l’évolution de la prothèse unicompartimentale du genou. À travers son parcours et son expérience, il partage des clés techniques, des indications précises et des réflexions sur l’enseignement et la philosophie chirurgicale. Un témoignage vivant, à la fois historique et technique.
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- Dr Philippe Cartier
- Parcours du Dr Cartier
- Histoire de la prothèse unicompartimentale
- Rencontre avec Marmore
- Techniques et réglages
- Indications et contre-indications
- Prothèse unicompartimentale
- Ostéotomie
- Prothèse totale du genou
- Toujours vérifier l'indication avant de poser une uni
- Ne pas corriger une déformation extra-articulaire par une prothèse intra-articulaire
- L’expérience du chirurgien est clé dans la réussite de l’unicompartimentale
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L’esprit de l’unicompartimentale : une philosophie à part entière
La prothèse unicompartimentale n’est pas une « demi‑totale ». Elle obéit à une logique propre : traiter un compartiment malade en préservant la cinématique naturelle et les structures saines, notamment les ligaments croisés. Cet esprit conservateur vise un genou qui se rapproche du fonctionnement normal, avec une récupération souvent rapide et une proprioception plus fidèle.
Cette approche exige une sélection stricte et une technique méticuleuse, loin de toute simplification instrumentale. L’expérience opératoire et l’apprentissage au contact d’experts en sont des leviers essentiels.
Indication juste : première cause de succès (ou d’échec)
Les échecs tiennent d’abord à de mauvaises indications : déficit ligamentaire non corrigé, atteinte multi‑compartimentale, déformation majeure, flexum non préparé. À l’inverse, l’uni excelle lorsque l’arthrose est unicompartimentaire, que l’axe est compatible et que la stabilité est assurée. La planification et les essais peropératoires, sans destructions inutiles, sécurisent le positionnement et l’équilibre.
L’uni n’est ni une solution d’attente ni un raccourci technique : elle vise la durabilité lorsque les critères sont réunis et que la pose respecte sa philosophie.
L’unicompartimentale n’est pas une demi-prothèse totale, c’est une philosophie à part entière.
Cohérence mécanique : ne pas corriger l’os par l’articulation
Une erreur classique consiste à vouloir corriger une déformation extra‑articulaire (varus/valgus osseux) par un sur‑remplissage intra‑articulaire. Cette stratégie expose à une surcharge du compartiment opposé et à des douleurs fémoro‑patellaires. La correction de l’axe relève de l’ostéotomie ; l’uni restaure l’interligne malade sans bouleverser la géométrie globale.
Accepter un léger varus résiduel du côté opéré fait partie des règles de l’uni, en cohérence avec la tension ligamentaire naturelle et la stabilité en flexion.
ACL et équilibre ligamentaire : conditions de la cinématique
La présence d’un ligament croisé antérieur fonctionnel favorise une cinématique proche du genou natif et un meilleur « genou oublié ». En cas de déficit, une reconstruction combinée ou un geste extra‑articulaire peuvent être discutés de façon sélective. Le réglage peropératoire recherche une légère détente en flexion du compartiment opéré pour prévenir le tilting/extrusion du plateau tibial.
Ces nuances techniques ne s’apprennent qu’au fil d’une courbe d’expérience structurée et d’un compagnonnage auprès d’opérateurs aguerris.
On ne corrige jamais une déformation sous-articulaire en intra-articulaire.
Apprentissage et compagnonnage : le facteur humain
L’unicompartimentale reste exigeante : elle tolère mal les approximations de positionnement et de balance ligamentaire. Les essais peropératoires, non destructifs, guident la taille et l’orientation des composants jusqu’à obtenir la stabilité souhaitée sans forcer les ligaments. Ce savoir‑faire se transmet par l’observation, la répétition et les retours d’expérience systématiques.
Au bénéfice du patient, l’objectif est une pose reproductible, fidèle à l’esprit conservateur de la technique.
Pour le patient : naturel du mouvement et reprise d’activité
Bien indiquée et bien posée, l’uni permet souvent une sensation plus naturelle, avec un schéma de marche proche du genou d’origine. La récupération fonctionnelle s’appuie sur une rééducation active, orientée vers l’amplitude, la force et la confiance dans l’appui. Le suivi vérifie l’absence de douleur opposée et la stabilité sur le temps.
Là encore, la décision se prend de manière personnalisée, en recherchant le meilleur compromis entre anatomie lésionnelle, objectifs de vie et pérennité du résultat.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.