Prothèse unicompartimentale : resurfacer sans détruire
Le Dr Vallotton compare deux approches de prothèse unicompartimentale : la résection osseuse vs le resurfaçage. Il défend l’approche conservatrice du resurfaçage, en insistant sur la préservation osseuse, la facilité de reprise chirurgicale, et la durabilité pour les patients jeunes.
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- Dr Jacques Vallotton
- Comparaison prothèse de résection vs resurfaçage
- Avantages du resurfaçage
- Conséquences sur la reprise
- Choix du polyéthylène
- Message du Dr Vallotton
- Prothèse unicompartimentale
- Prothèse totale
- Resurfacage
- Le resurfaçage conserve l’os
- Préserver l’anatomie facilite les reprises
- Un insert peut être changé facilement
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Prothèse unicompartimentale : deux philosophies opératoires
La prothèse unicompartimentale (UNI) peut être posée selon deux approches : la résection osseuse, qui implique des coupes comparables à une prothèse totale, ou le resurfaçage, qui sculpte les surfaces comme chez le dentiste afin de préserver l’anatomie. Le choix technique a des conséquences majeures sur la conservation du capital osseux et sur d’éventuelles reprises ultérieures.
L’implant de résection est plus massif et nécessite d’importantes coupes ; à l’inverse, le resurfaçage respecte l’épaisseur osseuse, y compris en postérieur où la coupe demeure minimale.
Préserver l’os pour faciliter les reprises
La conservation anatomique induite par le resurfaçage laisse toute la place pour une conversion secondaire en prothèse totale, dans des conditions proches d’une première intention. Le besoin de greffes, de cales de compensation ou de tiges longues devient rare, car le stock osseux n’a pas été amputé par des coupes initiales.
Lors d’une conversion, de petits défauts tibiaux peuvent être comblés par les pièces osseuses issues des résections standard du plateau tibial, ce qui simplifie la reconstruction et limite les artifices prothétiques.
Je ne vois pas l’intérêt de détruire alors que l’on peut reconstruire.
Composants tibiaux : polyéthylène ou metal-back
Deux configurations dominent au tibia : le « tout polyéthylène », simple et efficace, et le plateau metal-back recevant un insert clippable. Chez le patient jeune, la possibilité de remplacer un insert usé constitue un avantage pragmatique, à condition de respecter une épaisseur suffisante de polyéthylène.
La littérature et l’expérience convergent vers une exigence minimale d’environ 8 mm d’épaisseur utile de polyéthylène pour la durabilité. Le scellement (cimenté ou non) se discute selon l’âge, la qualité osseuse et la stratégie de révision future.
Indications et limites d’un concept conservateur
Le resurfaçage n’est pas un dogme mais une philosophie centrée sur l’économie osseuse. Il s’inscrit chez des patients présentant une usure limitée à un compartiment, une stabilité ligamentaire satisfaisante et un alignement compatible.
Comme toute UNI, la précision des préparations et du positionnement est déterminante ; une erreur de coupe ou une obliquité excessive compromet le résultat, quelle que soit la famille d’implant considérée.
Changer un insert, c’est comme changer des plaquettes de frein.
Objectif fonctionnel : reconstruire sans alourdir
L’objectif n’est pas de « remplacer » mais de restaurer un fonctionnement biomécanique satisfaisant en respectant l’anatomie. En évitant des coupes destructrices, le resurfaçage laisse ouvertes les options futures et préserve la cinématique native du genou.
Cette approche s’adresse particulièrement aux sujets actifs chez qui la conservation de l’os et la simplicité d’une éventuelle révision priment.
En pratique : une stratégie lisible dans le temps
Choisir le resurfaçage lorsque l’indication est posée, c’est privilégier une solution conservatrice, évolutive et réparable. La planification minutieuse, la maîtrise technique et la vigilance sur l’épaisseur de polyéthylène sécurisent la longévité de l’implant.
En cas d’évolution de la maladie, la conversion en prothèse totale se réalise dans de meilleures conditions, avec un capital osseux préservé.
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