Quand faut-il opérer une lésion partielle de la coiffe des rotateurs ?
Le Dr Antonino Fugazzotto présente les critères d’évaluation d’une lésion partielle de la coiffe des rotateurs et les situations où une chirurgie devient nécessaire. L’importance de l’évaluation clinique, de la douleur nocturne, des tests subjectifs et des lésions associées est soulignée pour déterminer la prise en charge adéquate.
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- Dr Antonino Fugazzotto
- Évaluation clinique de la douleur
- IRM et classification
- Traitement conservateur
- Critères chirurgicaux
- Techniques de suture
- Traitement conservateur
- Thénodèse
- Suture transtendineuse
- Suture en double rangée
- Débridement
- Surveiller les douleurs nocturnes
- Évaluer les lésions associées au biceps
- Ne pas systématiquement opérer
- Le grade de la lésion oriente le traitement
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Lésions partielles de la coiffe : quand envisager l’opération ?
La majorité des lésions partielles évoluent favorablement avec un traitement conservateur conduit avec rigueur. La décision opératoire repose sur l’échec d’une rééducation structurée, la persistance d’une douleur gênante et le grade de la lésion.
Les données disponibles montrent une progression lente, ce qui autorise une prise en charge graduée avant d’envisager la chirurgie.
Suivre douleur et fonction : EVN et SSV comme boussole clinique
À chaque consultation, l’intensité douloureuse est notée sur une échelle visuelle simple et un score subjectif (SSV) est recueilli en comparant l’épaule atteinte à l’épaule saine. La présence de douleurs nocturnes est un signal péjoratif, souvent associé à une évolution défavorable.
La trajectoire de ces indicateurs dans le temps guide la décision, plus que la seule image.
Si le traitement conservateur est bien mené, 87 % des patients vont bien.
Ne jamais isoler la lésion : rechercher les atteintes associées, surtout du biceps
Une lésion partielle est fréquemment accompagnée d’atteintes du long chef du biceps (instabilité, subluxation) ou du sous-scapulaire. Ces éléments conditionnent le geste à réaliser : thénodèse ou ténotomie du biceps selon le profil et la discussion éclairée.
L’exploration systématique des structures voisines évite de passer à côté de la vraie cause des symptômes.
Grades 1–2 : traitement conservateur et éventuel débridement ciblé
Pour des atteintes inférieures à 50 % d’épaisseur, la priorité va à la rééducation et au contrôle de la douleur. Un débridement arthroscopique peut être proposé, tandis que l’indication d’acromioplastie devient plus restrictive et discutée au cas par cas.
L’objectif est d’apaiser, de restaurer la cinématique et de laisser au tendon son potentiel de récupération.
Ce qu’il ne faut jamais oublier, c’est de regarder les structures autour de la lésion.
Grade 3 : compléter la lésion et réparer solidement
Au-delà de 50 % d’épaisseur, la réparation est généralement indiquée. Compléter la lésion puis suturer en double rangée restaure une large surface de contact tendon-os, avec des résultats cliniques comparables à la suture transtendineuse dès six mois.
Le choix final dépend de l’anatomie et de l’expertise, l’important étant la stabilité de la fixation et la protection post-opératoire.
Limites de la suture transtendineuse : ciblage et sécurité
La suture transtendineuse expose à un risque de mauvais ciblage lorsque l’orientation des fils varie entre vues intra- et extra-articulaires. Chez l’opérateur moins expérimenté, cela peut éloigner les fils de la zone lésionnelle.
Compléter la lésion offre un contrôle visuel direct, simplifie le geste et facilite une réparation de qualité, sans préjuger d’un résultat inférieur.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.