Retour au sport après une prothèse de hanche : que peut-on recommander ?
Dans cette intervention, le Dr Jacques Vallotton présente les enjeux du retour au sport après une prothèse de hanche. Il explore les bénéfices de la pré-habilitation, les limites des recommandations actuelles en rééducation, et souligne l’importance d’une approche individualisée. Les préférences du chirurgien, l’âge du patient, et son niveau d’activité antérieur sont autant de facteurs influençant la reprise d’activité physique.
Médecins
Sujets
Traitements
Conseils
- Dr Jacques Vallotton
- Pré-habilitation
- Rééducation post-opératoire
- Reprise du sport
- Facteurs influents
- Études cliniques
- Prothèse de hanche
- Rééducation
- Pré-habilitation
- Personnaliser la reprise du sport
- Évaluer la posture et la motivation du patient
- Approche individualisée post-opératoire
- Importance de la rééducation même sans protocole standardisé
- Profil du chirurgien impacte les recommandations
Informations
Type de vidéo:
Anatomie:
Chirurgie:
Thèmatique:
Reprendre le sport après une prothèse de hanche
La reprise sportive est une question centrale pour les personnes actives opérées d’une prothèse totale de hanche. Les progrès techniques et biomécaniques rendent aujourd’hui possibles des niveaux de performance élevés, à condition d’une évaluation individualisée et d’un accompagnement structuré. L’objectif est de concilier protection de l’implant, sécurité du geste et plaisir durable de l’activité.
La démarche débute dès l’amont : attentes, antécédents, profil de pratique, contraintes professionnelles. Au-delà des idées reçues, l’évidence actuelle ne désigne pas un protocole unique « valable pour tous » ; la clé reste l’adaptation, guidée par des critères cliniques et fonctionnels robustes.
Pré‑habilitation : préparer le terrain
Renforcement musculaire, travail aérobie, mobilité et proprioception constituent un socle utile avant la chirurgie, surtout chez les patients jeunes et/ou très actifs. Cette préparation optimise la tolérance à l’intervention, réduit les déséquilibres induits par la douleur et la raideur préopératoires et facilite la reprise précoce de la marche.
Pour autant, lorsque la coxarthrose est très avancée, l’objectif n’est pas de forcer l’amplitude sur une hanche figée, mais d’entretenir la condition générale, la statique et le contrôle lombo‑pelvien. L’éducation au mouvement et l’alignement des attentes font partie intégrante de cette phase.
Il faut personnaliser le traitement et faire un screening précis sur la posture et les activités du patient.
Rééducation : pas de protocole unique, des principes clairs
Après l’implantation, la progression s’appuie sur la douleur, la fonction et les objectifs de retour. Marche en charge, contrôle actif, travail des fessiers et stabilisateurs, rééducation de l’équilibre et de la proprioception structurent les premières semaines. Les méthodes sont variées (séances individuelles, travail en groupe, piscine) avec une efficacité au moins équivalente lorsque la progression est correctement dosée.
Les mouvements « interdits » ne sont plus une règle absolue ; la prévention des luxations repose surtout sur le positionnement des implants, la planification et l’éducation gestuelle. Le dosage et la régularité priment sur l’intensité isolée.
Facteurs de réussite de la reprise
Le principal prédicteur de reprise est le niveau de pratique antérieur, auquel s’ajoutent motivation, âge biologique et contrôle moteur. La qualité de la planification et de la technique influence la stabilité et l’aisance, mais la trajectoire de reprise reste personnelle. Dans les enquêtes auprès des chirurgiens, l’activité sportive n’est qu’exceptionnellement considérée comme cause de révision, ce qui conforte une reprise raisonnée et progressive.
L’accompagnement par la kinésithérapie, la rééducation en groupe et des objectifs clairs à chaque étape favorisent un retour confiant et durable.
On peut retourner à des niveaux très performants après une prothèse de hanche.
Quels sports, à quel rythme ?
La majorité des activités à faible ou moyen impact (marche, vélo, natation, golf, ski maîtrisé, tennis loisir) sont envisageables entre le 3ᵉ et le 6ᵉ mois selon l’évolution. La course, les sports pivots intensifs ou de contact doivent être discutés au cas par cas, en tenant compte du niveau antérieur et du contrôle moteur.
La logique reste progressive : volume, fréquence puis intensité. Les repères cliniques (douleur, raideur, fatigue musculaire) guident l’ajustement. La prévention des rechutes passe par un travail continu de gainage et de contrôle du bassin.
Cap et limites : individualiser dans la durée
La réussite tient à l’alignement entre projet sportif, biomécanique restaurée et capacité d’entraînement. Une surveillance régulière, des objectifs réévalués et une diversification des activités prolongent la longévité de l’implant. L’ambition sportive est compatible avec une prothèse moderne dès lors que la progression reste maîtrisée et personnalisée.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.