Technique arthroscopique du tunnel rétro-talien
Le Dr Vallotton détaille une technique chirurgicale spécifique en arthroscopie du tunnel rétro-talien. Il décrit les instruments, les étapes opératoires et les précautions à prendre, en insistant sur l’importance d’un bon positionnement et d’une visualisation précise pour éviter les complications.
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- Dr Jacques Vallotton
- Préparation du matériel
- Installation opératoire
- Étapes de la chirurgie
- Visualisation du tunnel
- Précautions et complications
- Arthroscopie rétro-tibiale
- respect de l’alignement des instruments
- visualisation du tendon du long fléchisseur
- précautions neurovasculaires
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Conflit postérieur de cheville : comprendre l’anatomie du tunnel rétro-talien
Le conflit postérieur de cheville survient lorsque les structures tendineuses et capsulo-ligamentaires sont comprimées à l’arrière du talus lors de la flexion plantaire. Le tendon du long fléchisseur de l’hallux (FHL) traverse un véritable tunnel rétro-talien où une poulie fibreuse et le ligament talocalcanéen postérieur peuvent s’épaissir et gêner le coulissage. Cette situation concerne notamment les sportifs exposés aux positions en flexion plantaire répétée, comme la danse ou le football, et se traduit par une douleur postérieure, des accrochages et parfois une baisse de performance.
L’objectif du traitement est de restaurer l’espace et la mobilité du FHL tout en préservant les structures voisines. Lorsque les mesures conservatrices échouent, l’arthroscopie rétro-talienne constitue une option mini-invasive qui permet de visualiser précisément l’articulation subtalaire postérieure, d’identifier les sources d’impaction et de libérer le tendon dans son tunnel afin de retrouver une mécanique de propulsion fluide.
Quand envisager une arthroscopie du tunnel rétro-talien
L’indication se discute en présence d’une douleur postérieure persistante, majorée en flexion plantaire, et d’une gêne fonctionnelle malgré le repos, la physiothérapie et l’adaptation de l’activité. L’examen retrouve souvent une sensibilité à la palpation postéro-médiale et des tests de flexion de l’hallux douleurs. L’imagerie oriente mais reste parfois peu spécifique ; la corrélation clinique prime.
Chez le sujet actif, l’arthroscopie permet d’écarter une pathologie osseuse associée (conflit os trigonum, éperrons) et d’évaluer la stabilité subtalaire. Elle s’inscrit dans une stratégie graduée qui vise à soulager rapidement la douleur tout en préservant les tissus et en minimisant les risques iatrogènes.
La véritable difficulté, c’est de débuter la dissection sur l’aspect postérieur du talus.
Préparation opératoire et principes de sécurité
L’installation en procubitus, la protection soigneuse des reliefs osseux et la mise en place de deux portails postérieurs (médial et latéral) assurent une trajectoire d’instruments horizontale et contrôlée. Une irrigation efficace maintient un champ dégagé, condition de sécurité pour progresser au contact des repères ligamentaires et du FHL. La navigation se fait sous contrôle visuel strict, en respectant l’axe des instruments et en évitant toute pénétration profonde vers les structures neurovasculaires postéro-médiales.
Avant tout geste de résection, l’arthroscopie confirme la localisation exacte du conflit et vérifie la relation entre le tendon, la poulie et l’articulation subtalaire postérieure.
Gestes clés : exposition subtalaire et libération du FHL
Après repérage, les fibres aponévrotiques sont nettoyées pour exposer le plan postérieur de l’articulation subtalaire. La section raisonnée du ligament talocalcanéen postérieur élargit la vue et permet d’identifier la poulie du FHL. Une libération progressive de cette poulie rétablit l’espace du tunnel et redonne un coulissage libre du tendon. Des instruments dédiés (shaver, radio-fréquence) sont utilisés par touches courtes, en maintenant l’orientation horizontale afin d’éviter toute déviation vers les plans vasculo-nerveux.
Des manœuvres externes de mobilisation confirment en fin de geste la restauration de la glisse tendineuse.
Il faut respecter l’horizontalité des instruments pour éviter les erreurs de trajectoire.
Prévenir les complications et vérifier les points critiques
Les erreurs d’orientation exposent à des lésions vasculo-nerveuses et à une résection insuffisante de la poulie. Des contrôles systématiques sont réalisés : qualité de l’irrigation, repérage constant du FHL, test de glissement libre, et, si besoin, contrôle radiologique pour confirmer l’étage traité. Une résection incomplète peut laisser persister l’impingement ; à l’inverse, un excès comporte un risque pour le tendon. La rigueur technique et la progression prudente sont déterminantes pour obtenir un résultat durable.
Rééducation et reprise des activités
La rééducation précoce favorise la récupération : gestion de la douleur et de l’œdème, mobilisations actives et travail proprioceptif ciblé sur la chaîne pied-cheville. La reprise de charge est progressive, avec un retour aux gestes sportifs guidé par l’absence de douleur et la qualité du contrôle moteur. L’objectif est un pied fonctionnel, sans accrochage, permettant la propulsion de l’hallux et la stabilité subtalaire dans les activités exposées telles que la danse ou le football.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.