Traitements interventionnels des douleurs post-prothèse du genou
Cette présentation détaille les solutions disponibles pour traiter les douleurs persistantes après prothèse du genou, notamment la radiofréquence, la cryothérapie, les infiltrations ciblées, ainsi que les approches de médecine régénérative comme le PRP et l’acide hyaluronique.
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- Prof Nicolas Theumann
- Infiltrations
- Radiofréquence
- Cryothérapie
- Blocs test
- PRP
- Infiltrations
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- Médecine régénérative
- PRP
- Ne pas répéter trop souvent les injections de cortisone
- Évaluer l'efficacité via des blocs tests
- Adapter les techniques selon la localisation des douleurs
- Associer physiothérapie au PRP
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Comprendre la douleur après prothèse du genou
Après une prothèse du genou correctement positionnée, des douleurs peuvent persister. Elles ne traduisent pas systématiquement un échec de l’implant mais souvent une composante douleur neuropathique ou capsulaire, parfois entretenue par une inflammation articulaire résiduelle. L’enjeu est d’identifier la source dominante de la douleur (intra‑articulaire, péri‑tendineuse, ou nerveuse) afin d’adapter le geste ciblé plutôt que de multiplier des traitements peu spécifiques.
Dans ce cadre, l’imagerie de guidage et les tests anesthésiques sont déterminants. Un geste au bon endroit – et au bon plan – a plus d’impact qu’une approche « à l’aveugle ». L’objectif prioritaire est double : soulager durablement et restaurer la fonction (marche, escaliers, rééducation) en évitant les répétitions de procédures qui fragilisent les tissus.
Infiltrations guidées : efficacité et limites
Les infiltrations intra‑articulaires ou péri‑tendineuses, réalisées sous échographie ou fluoroscopie, offrent une précision de placement nettement supérieure aux gestes non guidés. Cette précision se traduit par une meilleure efficacité clinique à court terme, notamment lorsque l’inflammation synoviale contribue à la douleur. Toutefois, la répétition de corticoïdes expose à un risque d’effet délétère sur le cartilage et ne constitue pas une stratégie de long cours.
Ainsi, les infiltrations ont toute leur place pour « passer un cap », initier une rééducation ou calmer une poussée congestive. Elles s’insèrent dans une prise en charge structurée, avec objectifs fonctionnels clairs et réévaluation à distance. Au‑delà, il convient d’explorer des approches neuro‑ciblées ou régénératives.
Les résultats de la radiofréquence durent environ trois fois plus longtemps qu’une infiltration standard.
Neurolyse par radiofréquence : principe, ciblage et sélection
La neurolyse par radiofréquence cible les rameaux sensitifs géniculés responsables de la douleur capsulaire antérieure. Une aiguille introduite au contact du nerf délivre un courant contrôlé qui induit une lésion thermique limitée, préservant l’architecture de soutien et permettant une repousse ultérieure. Le geste s’effectue après un ou deux blocs tests (xylocaïne) qui valident la pertinence de la cible et prédictent la réponse clinique.
Le repérage s’effectue sous imagerie, en visant classiquement les nerfs supéro‑médial, supéro‑latéral et inféro‑médial. Le rameau inféro‑latéral, proche du nerf fibulaire commun, est épargné en première intention pour éviter toute atteinte motrice. Lorsque les blocs sont positifs à deux reprises, la probabilité d’un soulagement significatif est élevée et la durée d’effet supérieure à celle d’une infiltration simple.
Cryothérapie et médecine régénérative : quand et pourquoi
La cryo‑neurolyse constitue une alternative possible ; elle crée un « glaçon » lésionnel contrôlé au bout de l’aiguille. Les résultats sont comparables dans certaines séries, mais le geste est plus long et peut induire des douleurs musculaires transitoires. En pratique courante, la radiofréquence reste la référence lorsque la cible nerveuse est bien identifiée.
Parallèlement, des approches régénératives peuvent être pertinentes, surtout en amont de la prothèse ou dans des douleurs mécano‑inflammatoires résiduelles : acide hyaluronique (visco‑supplémentation) avec effet modéré mais non délétère, et PRP (plasma riche en plaquettes) qui nécessite un programme de physiothérapie associé pour optimiser la cicatrisation tissulaire et éviter les échecs.
Même avec des prothèses bien mises, parfois, les douleurs peuvent quand même persister.
Parcours de soins : tester, objectiver, décider
Le chemin décisionnel suit une logique progressive : identification clinique des territoires douloureux, guidage précis, puis blocs tests pour objectiver la part nociceptive d’un rameau nerveux donné. Un bloc positif conforte l’indication d’une radiofréquence et améliore la prévisibilité des résultats. Le succès tient autant à la qualité du ciblage qu’au respect d’un protocole standardisé (température, durée, nombre de cibles).
L’évaluation fonctionnelle (marche, escaliers, sommeil) et la rééducation sont intégrées au plan. Le patient bénéficie d’objectifs mesurables et d’un suivi à intervalles définis, afin d’ajuster le programme et de favoriser un retour d’activité durable.
Message au patient : soulagement durable et fonction
L’antalgie interventionnelle vise un soulagement prolongé, avec un bénéfice en moyenne supérieur à celui d’une infiltration standard lorsque la cible nerveuse est validée. Elle s’inscrit dans une approche globale qui associe contrôle de l’inflammation, rééducation active et éducation au mouvement. Le résultat attendu est une amélioration de la qualité de vie et de la capacité d’effort, sans sur‑exposer l’articulation à des gestes répétés.
En pratique, l’information claire et la sélection rigoureuse de l’indication sont les meilleurs garants d’un résultat satisfaisant. L’objectif n’est pas seulement de « calmer », mais de permettre un usage plus libre et plus confiant du genou prothésé.
Pathologies traitées au centre
Hallux Limitus
Fonctionnel
Votre douleur a une cause.Le bilan permet de la comprendre.
- Analyse de la marche
- Évaluation de la posture
- Orientation vers le bon traitement
- Étude des appuis et appuis plantaires
- Détection des compensations
- Corrélation douleur–mouvement
Le bilan fonctionnel permet de comprendre comment un déséquilibre articulaire ou postural peut déclencher ou entretenir la douleur. Bien souvent, l’imagerie est normale, mais le mouvement est perturbé. En analysant la marche, les appuis ou la posture, nous identifions les maillons faibles de la chaîne, et orientons un traitement ciblé, adapté à la mécanique réelle du patient.